« Jeunesse Insulaire » est un travail réalisé dans le cadre d’une résidence à Saint-Denis sur l’île de la Réunion en partenariat avec la Cité des Arts. »
En novembre 2016, trois photographes du collectif ITEM, investissent les quartiers du Butor et du Bas de Maréchal Leclerc à Saint-Denis pour une résidence collective de trois semaines initiée par La Cité des arts. Ils entament ainsi un travail photographique cherchant à restituer par l’image et l’interview le quotidien d’une vie de quartier. Leurs investigations s’attachent à réactiver la mémoire de la première voie de circulation qui a traversé la ville d’est en ouest dès la fin du 19ème siècle : La rue du Grand Chemin qui aujourd’hui porte en partie le nom de Rue du Maréchal Leclerc.
Depuis, dix-huit photographes et un créateur sonore se sont succédés dans le cadre de six résidences de création consacrées au territoire de cette voie de circulation historique. Issus essentiellement de La Réunion, de Madagascar, d’Afrique du sud ou de France, ces photographes au parcours professionnels différents ont présentés à l’occasion de l’exposition de ce projet en mai 2019 à La Cité des arts, une photographie actuelle détachée à la fois de l’urgence de l’actualité mais aussi de cadres esthétiques prédéterminés.
Ce sont les traces de l’histoire qui marquent ce territoire urbain qui les ont intéressés mais aussi la façon dont les habitants s’emparent de leur espace pour le vivre. En investissant les quartiers populaires du Bas de Maréchal Leclerc, du Quadrilatère océan, de Jeumont, du Butor, de Sainte-Clotilde ou encore du Chaudron, ils ont cherchés à retranscrire, à rendre visible, les pratiques et les relations humaines qui s’y tissent.
Les séries photographiques développées font ressortir en premier lieu les rencontres humaines et l’intimité d’une photographie du quotidien mais aussi l’importance du contexte qu’il soit urbain ou paysager. Le résultat en image de ces résidences de production a été restitué une première fois en salle d’exposition et sera également présenté in-situ en 2020, directement sur le territoire du Grand Chemin où ces images prennent alors tout leur sens.